Netflix poursuit sa phase de croissance à l’échelle mondiale en récoltant tous les mois de nouveaux abonnés. Un des paramètres primordiaux pour ces nouveaux abonnés est le débit nécessaire pour accéder à Netflix et, nous savons tous que plus le débit de la connexion utilisée est élevé, meilleure est la qualité de diffusion (jusqu’à la 4 K pour les plus chanceux). C’est donc tout à fait logique que le volume des échanges de données sur internet généré par Netflix pèse lourdement sur le volume global des échanges de l’internet mondial. Mais cette analyse nous donne aussi de précieuses informations sur la puissance des forces en présence.
Une réalité régionale contrastée
Bien que le poids global de Netflix soit élevé, des réalités régionales sont à considérer et nous constatons qu’une importante progression est encore possible en asie. Vous pouvez découvrir le classement des trois zones dans l’infographie ci-dessous :
Source : https://www.sandvine.com/phenomena
Netflix est premier sur le continent américain, second en europe et troisième en asie. Comme bien souvent en matière de business, le panorama américain nous indique assez précisément la répartition des forces à venir dans les autres zones du monde. Netflix sera donc certainement premier dans chacune des zones dans un proche avenir. La stratégie de programme globaux et simultanément régionaux semble être un garantie de succès qui ne s’est pas encore démentie. Ce classement est aussi le reflet des phases successives d’implantation de Netflix dans chaque zone du globe. Le service s’installe et prends ensuite progressivement des parts de marché jusqu’à devenir le leader incontesté de chacun des pays. Notamment, aucun challenger français n’a encore réussi à tenir tête à Netflix en France.
Le Peer-to-peer en embuscade
L’étude de Sandvine a l’avantage d’examiner les échanges de données sur internet avec un esprit assez large pour inclure les échanges via Bittorrent. Il est évident que la majorité des échanges de données réalisés avec ce protocole est illégal (attention au troll), mais selon nous, ils se positionnent largement en miroir des échanges réalisés avec Netflix. En effet, Bittorrent sert majoritairement à échanger des films, séries et autres programmes télé de manière illégale et à permettre un accès à des programmes que les ayants-droits rendent difficile (une sorte de justicier masqué en somme), et Netflix fait la même chose de manière payante et légale. Bittorrent représente donc 22 % des échanges là où Netflix n’en représente que 15 %. Il s’agit tout de même d’une transition de modèle tout à fait encourageante vers la légalisation quasi totale de la vidéo en ligne car le désintérêt pour le Peer-to-peer est palpable et la pauvreté des catalogues disponibles l’atteste, d’autant que Netflix, parti de zéro, a presque rattrapé Bittorrent. Reste à Netflix de continuer à proposer un catalogue riche et original afin que les spectateurs ne reviennent pas à leurs vieux démons.
Les autres services ne sont pas en reste
Nous constatons aussi que Youtube, Amazon Prime, Twitch ou encore Facebook video sont plutôt bien placés. Il sont devant la totalité des pure players de la sVOD excepté Netflix. Mais certains d’entre eux comme Amazon Prime ou Facebook video sont très récents et bénéficient déjà d’un bon positionnement. Twitch est un cas à part car ce réseau vidéo centré sur le streaming de parties de jeux vidéos en direct est un véritable service de niche et il se trouve pourtant à la 6e place mondiale. Retrouvez l’ensemble des résultats mondiaux sur l’infographie ci-dessous :
Source : https://www.sandvine.com/phenomena via https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/netflix-pese-a-seul-15-pourcent-trafic-descendant-mondial-n78967.html