Le film “La Plateforme 2” s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur, poursuivant sa réflexion sur les inégalités sociales, la survie et les dilemmes moraux dans un univers dystopique.

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Bien que son cadre soit original, ce deuxième opus s’appuie sur plusieurs influences cinématographiques et littéraires marquantes. De George Orwell à J.G. Ballard, en passant par des réalisateurs comme David Fincher, Bong Joon-ho, ou encore Terry Gilliam, le film s’alimente d’un riche héritage d’œuvres qui ont exploré les limites de la société et les expériences sociales dans des environnements clos.

George Orwell et la dystopie totalitaire

L’ombre de George Orwell plane sur “La Plateforme 2”, notamment à travers son œuvre emblématique “1984”. Dans les deux récits, on retrouve une société profondément inégalitaire, régie par des lois oppressantes et des systèmes hiérarchiques stricts. L’idée de surveillance constante et de contrôle implacable de la population, qui fait partie du cœur de “1984”, se reflète dans l’architecture claustrophobique et l’atmosphère oppressante de “La Plateforme”. Comme chez Orwell, les personnages du film sont confrontés à un système impitoyable, qui les pousse à remettre en question leur humanité et à lutter pour leur survie tout en étant piégés dans une société dysfonctionnelle.

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J.G. Ballard et l’exploration des espaces clos

J.G. Ballard est une autre influence majeure, notamment à travers  La trilogie du bétonet plus particulièrement I.G.H (1975), qui dépeint un microcosme social isolé dans une tour de luxe où les résidents finissent par sombrer dans le chaos. Ballard explore dans ce livre la dégradation progressive de la société humaine lorsqu’elle est enfermée dans un environnement autarcique. Le parallèle avec “La Plateforme 2” est évident : le système de niveaux hiérarchiques de la plateforme, où les classes supérieures consomment tout en laissant les miettes à ceux qui sont en bas, reflète les dynamiques de pouvoir que Ballard dissèque dans ses récits. De même, dans les deux œuvres, l’architecture des lieux devient un personnage à part entière, amplifiant la détérioration psychologique des protagonistes.

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David Fincher et l’exploration des ténèbres humaines

Le style visuel et la noirceur psychologique de David Fincher peuvent également être ressentis dans “La Plateforme 2”. Des films comme “Fight Club” (1999) et “Seven” (1995) ont exploré la violence humaine sous différentes formes, tout en plongeant dans des univers dystopiques et oppressants. L’utilisation de la violence dans “La Plateforme”, en tant que moteur de survie, n’est pas sans rappeler les tensions viscérales des œuvres de Fincher, où les personnages sont poussés dans leurs derniers retranchements moraux et physiques. Le sentiment de claustrophobie, ainsi que la palette sombre et métallique du film, renvoient également à l’esthétique de Fincher, qui joue avec l’obscurité et l’inconfort pour mieux souligner la descente des personnages vers la déshumanisation.

 

Bong Joon-ho et la lutte des classes

L’influence de Bong Joon-ho, particulièrement à travers son film “Snowpiercer” (2013), est évidente dans “La Plateforme 2”. Dans “Snowpiercer”, les passagers d’un train géant sont répartis selon leur statut social, avec les riches à l’avant et les plus pauvres confinés à l’arrière, dans des conditions inhumaines. Tout comme dans “La Plateforme”, l’ordre social rigide engendre une lutte pour la survie, où la violence devient inévitable. Le film de Joon-ho, tout comme “La Plateforme”, traite de la nature destructrice des hiérarchies sociales et de la difficulté de renverser un système oppressif.

 

Terry Gilliam et la satire dystopique

Enfin, la satire sociale et dystopique de Terry Gilliam, visible dans des films comme “Brazil” (1985), influence également La Plateforme 2″. Gilliam utilise l’absurde pour critiquer les structures bureaucratiques oppressantes et la déshumanisation de la société. Bien que “La Plateforme” soit plus ancrée dans l’horreur et la violence brute, la critique sous-jacente des systèmes totalitaires et des sociétés basées sur l’injustice résonne avec les œuvres de Gilliam.