Sorti discrètement en salles en 2021, Chacun chez soi connaît aujourd’hui un surprenant retour en grâce. Ce film réalisé par Michèle Laroque, également à l’affiche aux côtés de Stéphane De Groodt, se hisse en ce moment à la première place du classement des films les plus regardés sur Netflix en France.
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Un succès inattendu pour une comédie familiale passée sous les radars au moment de sa sortie, mais qui trouve une nouvelle résonance auprès des spectateurs en streaming.
Quand la famille devient un champ de bataille discret
L’histoire suit Catherine et Yann, un couple tranquille dont le quotidien bascule lorsque leur fille adulte et son compagnon débarquent à la maison “temporairement”. Très vite, les tensions montent. Les règles de cohabitation sont floues, les habitudes s’entrechoquent, et chacun tente de garder le contrôle sans jamais dire les choses franchement. Ce n’est pas une guerre ouverte, mais plutôt une série de micro-frictions, de non-dits et de maladresses qui transforment peu à peu la maison en terrain miné.
Sous ses airs légers, le film interroge une question de plus en plus actuelle : peut-on vraiment vivre sous le même toit quand les générations ne partagent plus ni les mêmes codes, ni les mêmes priorités ?
Une sortie en salles discrète, un retour en grâce inattendu
À sa sortie, Chacun chez soi avait réalisé un démarrage modeste avec à peine 150 000 entrées. La critique avait accueilli le film de façon partagée, reprochant parfois un ton trop poli ou une écriture convenue. Pourtant, il semblerait que ce soit justement ce ton feutré, loin des comédies à sketchs tapageuses, qui plaise aujourd’hui sur Netflix.
La plateforme permet au film de toucher un public plus large, moins conditionné par les attentes du box-office et plus réceptif à ce type de récit du quotidien.
Pourquoi ce succès maintenant ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cet engouement tardif : casting populaire, durée courte (à peine 1h30), thématique universelle, et surtout, un ton qui tranche avec l’agitation ambiante. En période de saturation médiatique, les histoires simples, bien jouées, et ancrées dans des problématiques concrètes comme le vivre-ensemble, trouvent souvent une place sur les plateformess.