Primé au festival Sundance et réalisé par la césarisé Maïmouna Doucouré, le prochain film Netflix intitulé “Mignonnes” (Cuties en version originale) n’est pas encore sorti sur la plateforme américaine que déjà il ébranle le monde de l’internet.
En effet, l’affiche promotionnelle du film provoque de vives réactions et déclenche les foudres des internautes (surtout outre atlantique). L’image montre quatre jeunes filles dans des poses de danse assez suggestives. Les internautes s’interrogent d’ailleurs sur ce changement de positionnement par rapport à l’affiche française initiale.
Selon le site News 24 , après la controverse, le géant américain aurait retiré l’affiche de sa campagne de promotion jugeant qu’elle « n’était pas une représentation fidèle du film ».
“Nous sommes profondément désolés pour le visuel inapproprié que nous avons utilisé pour Mignonne/Cuties” s’est excusé Netflix suite à la polémique.
L’Affiche promo de #Mignonnes #Cuties en France vs par Netflix. Pourquoi ils ont fait ça ? 🤦🏿♀️ pic.twitter.com/CeD26nuLEo
— MuRuka (@IamMuruka) August 20, 2020
Une pétition est d’ailleurs en cours pour demander le retrait de ce programme jugé inapproprié et qui souligne une sexualisation explicite d’enfants de 11 ans.
a society that celebrates the sexualization of children, in any form, is doomed. absolutely appalling and grotesque stuff. why is this being promoted by netflix? https://t.co/QHOqIPdvD5
— Logan Hall (@loganclarkhall) August 19, 2020
Un film coup de poing
La sortie du film français est prévu pour le 9 septembre 2020 sur le catalogue Netflix. La bande annonce a déjà été publiée. La réalisatrice revendique, quant à elle, dans une interview accordée à Paris Match son film comme un cri d’alarme, “un uppercut nécessaire sur l’aliénation adolescente au temps des réseaux sociaux.” en insistant sur le fait qu’il “Il y a urgence à remettre en question les outils qu’on leur donne pour se construire.” Lire l’article plus en détails sur Paris Match.
Le communiqué officiel de Netflix indique par ailleurs que la réalisatrice se concentre sur ses héroïnes turbulentes pour réaliser un film qui explore avec justesse l’énergie et les vulnérabilités de ces préadolescentes, tout en mettant au jour leur désir maladroit d’être considérées comme des êtres sexualisés.
Portrait d’une jeunesse qui veut grandir trop vite
Le film traite de l’hyper-sexualisation des pré-adolescentes, à travers l’histoire d’Amy, 11 ans, qui intègre à Paris un groupe de danseuses de sa génération. Alors que sa mère l’éduque dans le respect des valeurs traditionnelles, la jeune fille se trouve fascinée par le groupe de danseuses mené par sa voisine rebelle, Angelica. Bien que les filles rejettent d’abord brutalement ses tentatives pour se rapprocher d’elles, Amy ne se démonte pas, poussée par sa soif d’explorer une féminité bourgeonnante et sa hâte de quitter un foyer dysfonctionnel. Finalement, c’est elle qui va entraîner ces danseuses à adopter une chorégraphie de plus en plus lascive et sensuelle. De twerk en twerk, les filles se prennent à rêver de célébrité …