Si l’univers des séries vous passionne, impossible que vous soyez passé à côté du nouveau phénomène Netflix : DARK. Cette série originale tout droit venue d’Allemagne a fait une entrée remarquée dans la cour des grands en cette fin d’année 2017 et n’a pas manqué d’animer la critique. Cet engouement, on ne l’avait pas connu depuis Stranger Things, série d’anthologie regroupant à elle seule toute la culture populaire des années 80. Les comparaisons avec le blockbuster américain ont d’ailleurs tôt fait de fleurir sur la toile. Mais s’il est indéniable que Dark comporte des traits de ressemblance avec son grand frère américain, la production européenne, elle, joue dans une autre catégorie : celle des grands.
Le pitch
Dark, une saga sur fond d’intrigue surnaturelle, se déroule dans une petite ville allemande où la disparition de deux jeunes enfants fait éclater au grand jour les doubles vies et les relations brisées au sein de quatre familles. (Source : Media Netflix)
Le double maléfique de Stranger things
Les points de convergence avec la série d’anthologie sont nombreux. Une bande de gamins à vélo, une centrale nucléaire qui dissimule des informations, des enfants qui disparaissent en lisière de forêt, un flic en proie à la dépression : comment ne pas établir de parallèle avec Stranger Things ? Les références et l’iconographie des années 80 (Les fameux Raiders devenus Twix) pèsent un peu plus dans la balance. Mais là où la série des frères Duffer reste engluée dans les standards eighties, Baran bo Odar et Jantje Friese construisent leur narration sur plusieurs décennies et offrent une oeuvre bien plus mature.
Dark, dernière série de @NetflixFR, est un petit bijou, une claque sombre et froide qui nous étourdit sur fond de violons mélancoliques. Stranger Things parait être une série pour “enfants” à coté.
Jetez-vous sans tarder. Sacrée expérience. #DarkNetflix pic.twitter.com/uM00mvbYe9
— Troma (@GC_Troma) 7 décembre 2017
Une série existentialiste plus mature, plus sombre (mais qui se mérite)
A la frontière entre Twin Peaks et The Killing. Dark aborde des thèmes plus profonds que son homologue américain. La question de la dualité de l’être humain (ou Doppelgänger) est posée de manière récurrente. Dark est une série exigeante tant dans sa narration que dans la construction des personnages.
Netflix mise sur les productions européennes
Malgré une compétitivité de plus en plus forte, Netflix continue d’accorder et d’augmenter ses crédits au vieux continent. A en croire Reed Hasting, ce pari est plutôt prometteur :
Quand nous produisons un contenu européen, il ne trouve pas seulement une audience importante en Europe, mais plus des deux tiers des visionnages se font en dehors de l’Europe.
L’investissement est donc prévu pour les contenus locaux et on s’en réjouit lorsque l’on voit ce que l’Allemagne a pu sortir de ses terres. Rappelons d’ailleurs que, malgré un accueil mitigé, la saison 2 de Marseille a été renouvelée et que le réalisateur français Damien Chazelle sera aux commandes d’une série programmée pour 2018 et intitulée The Eddy.
Regarder la saison 1 de Dark sur Netflix
Image d’entête : ©Netflix