The End of the F***ing World (ou TEOTFW pour les intimes), c’est la nouvelle série que Netflix a lancé, sans crier gare, le 5 janvier dernier. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’y va pas par quatre chemin. Dès les premières minutes, le téléspectateur est mis au parfum :
” Je m’appelle James. J’ai 17 ans et je suis presque certain d’être un psychopathe”
Qu’on se le dise, cette mini série au rythme effréné de 8 épisodes (de 20 minutes chacun) est interdite au moins de 16 ans. Ames conventionnelles, passez votre chemin.
Un excellent cru Netflix pour bien commencer 2018
Malgré une annonce assez tardive avec un trailer qui en disait peut être un peu trop à son sujet, cette comédie noire britannique semble déjà remporter un succès public. Et il faut dire que ce cru Netflix a tout d’un bon millésime. 2018 sera donc décapante, frappée d’une bonne dose d’humour noir bien serrée et politiquement incorrecte. Sincèrement, pouvions-nous nous attendre à moins de la part du géant de la Svod ?
Un road trip adapté du roman graphique de Charles Forsman
Adaptée du roman graphique de Charles Forsman, The End of the Fl***ing est une série originale Netflix co-produite avec la chaîne britannique E4. Elle suit le périple de deux adolescents perturbés, épris de liberté : James, psychopathe en devenir, qui cumule à son tableau de chasse une bonne quantité d’animaux morts (et qui s’essaierait bien à l’élimination de quelque chose d’un peu plus gros) et Alyssa, irrespectueuse au possible, réfractaire à toutes formes d’autorités et pour qui rien ne semble avoir de prise.
Leur rencontre va agir comme un véritable détonateur et les mener dans un road trip à la Bonnie and Clyde, version teenager. Cette série n’est pas non plus sans nous rappeler les films américains des années 90 : Pulp Fiction de Quentin Tarantino, Tueurs nés d’Oliver Stone sont autant de références qui nous viennent à l’esprit. C’est irrévérencieux au possible, nihiliste à souhait mais traité avec une grande finesse et rien que pour cela, la série vaut le détour.
Des personnages qui crèvent l’écran
Pour ce qui est du casting, il est tout bonnement exceptionnel. On avait déjà remarqué Alex Lawther dans l’épisode glaçant Tais-toi et danse de Black Mirror mais aussi dans le rôle d’Alan Turing jeune dans Imitation Game, il se révèle ici à fleur de peau, malingre, yeux exorbités, plus convaincant que jamais. Jessica Barden, quant à elle, joue les enfants terribles avec son irrésistible moue boudeuse et interprète avec brio un personnage complexe, aussi dangereux que vulnérable.
Une bande originale très 60’s
La bande originale porte également à merveille la trame narrative. On y retrouve parmi tant d’autres quelques pépites : Come back de The Belle, I’m sorry de Brenda Lee, Lonesome Town de Ricky Nelson (souvenez-vous, Pulp Fiction !) mais aussi la très française Et voilà de Françoise Hardy. Une compilation qui sent bon les années 60-70 et qui colle particulièrement bien à l’atmosphère qui plane dans TEOFW.
Bref, vous l’aurez compris, il y a comme quelque chose de fascinant à suivre ce couple que tout pourrait opposer. Entre comédie et drame, humour et dérapage, The End of the F***ing World se place comme la série à ne pas manquer en ce début de mois de janvier 2018. Bonne année !