Le 29 avril dernier, Netflix mettait en ligne sa nouvelle teen série intitulée Trois mètres au dessus du ciel (ou Summertime en version originale) et autant vous dire qu’en raison du contexte actuel, on ne s’est pas fait prié pour aller y piquer une tête. Car s’il est une chose qui manque en ces temps de confinement, ce sont bien les virées en plein air avec vue sur la mer. Avec Summertime vous allez vraiment avoir l’impression d’être partis en vacances : les maillots de bain sont perpétuellement de sortie, les piscines et les plages omniprésentes, le soleil en est presque aveuglant … dommage que la promesse de l’amour passionnel ait été au abonné absent…
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La série est une carte postale à elle toute seule !
S’il est une chose que l’on ne pourra reprocher à cette série, c’est qu’elle est particulièrement photographique. En effet, à chaque plan l’on sent cette volonté forte, presque exacerbée, de créer de belles images. Trois mètres au dessus-du ciel nous fait planer au dessus des plages de la mer adriatique : la réalisation nous propose sans arrêt des plans à couper le souffle avec le souci permanent d’envisager la lumière comme un personnage à part entière. C’est un peu comme si nous évoluions à l’intérieur d’une carte postale. Magique ! (certains penseront que cela ajoute à la superficialité de la série mais, en ce qui nous concerne, l’on n’a pas eu envie de bouder ce plaisir esthétique)
Virage manqué pour le motard et sortie de roue pour sa partenaire
Si le charme de Ludovico Tersigni est incontestable, il se trouve que la mayonnaise ne semble vraiment pas prendre avec sa partenaire de jeu, Coco Rebecca Edogamhe. Et c’est là où le bât blesse car il s’agit bien du moteur de la série. C’est d’ailleurs comme cela qu’elle est vendu, comme une romance vibrante… pas une seule seconde l’on frémit, pas même au moment du premier baiser.
Les personnages sonnent creux, les dialogues sont à l’image de leur relation : sans intérêt. Il pourrait en émaner comme une forme de langueur, propice aux temps des vacances, mais, non, le virage est complètement manqué… en présence du couple c’est l’ennui mortel. Dommage, on est loin, très loin du magistral “Call me by your name”.
Des personnages secondaires bien plus creusés
Fort heureusement, les histoires périphériques sauvent la série. En effet, les personnages secondaires possèdent bien plus d’épaisseurs. La relation qui se tisse au fil de l’été entre les deux outsiders que sont Andrea Lattanzi (dans le rôle de Dario) et Amanda Campana (dans celui de Sofia) est convaincante et ne faiblit pas à mesure que les épisodes s’enchaînent. Qu’ils s’agissent de quête identitaires ou d’affirmation de ses sentiments, le pari est tenu.
Giovanni Maini donne par ailleurs un visage sensible à Edo, un jeu tout en retenue mais parfaitement maîtrisé.
Un amour d’été, rien de plus
Pour conclure, si la teen série n’a pas à rougir de sa bande son et de ses images à couper le souffle, elle pêche cependant par le manque d’authenticité de son couple phare. Trois mètres au dessus du ciel ne nous a guère fait décollé mais elle a très bien rempli le contrat pour un amour de passage.